Ce samedi 26 octobre, à la demande de Zonza, membre du forum Blitzkrieg, j’ai organisé au club LCDA (les compagnons de la duchesse Anne) une nouvelle partie d’initiation à ce jeu.
Pour mon partenaire du jour, c’était seulement la seconde fois qu’il pratiquait cette règle. Je décidais donc de limiter le budget des belligérants à 850pts et de m’en tenir pour la composition à des troupes ne nécessitant pas l’usage de règles optionnelles du jeu.
CONTEXTE
Le cadre de l’affrontement est le désert de Libye, au début de l’année 1941. Des troupes australiennes et italiennes prennent simultanément d’assaut un village stratégiquement situé à un carrefour de pistes. Ce village était précédemment tenu par une petite garnison italienne, qui l’avait courageusement abandonné à l’approche des blindés britanniques. Une compagnie de Bersaglieri est donc envoyée pour reprendre le contrôle du carrefour. Pour le scénario, les soldats à plumes de coq auront par conséquent le statut de défenseur.
FORCES EN PRESENCE
Les troupes australiennes en infériorité numérique sont particulièrement déterminées (élite) et bénéficient d’un matériel plus performant et plus varié. Ils sont ainsi appuyés par deux chars lourds Matilda II, d’un canon « portee » de 2pdr sur châssis Chevrolet, d’une automitrailleuse blindée sud africaine Marmon herrington et d’une pièce d’artillerie de 18 pounders. Les voici en image.
De leur côté les troupes italiennes peuvent compter sur un effectif de fantassin nettement à leur avantage avec un ration favorable de 3:1 par rapport à leurs adversaires. Ils bénéficient par ailleurs de l’appui d’un mortier lourd de 81 mm, d’un peloton de deux chars moyens M13-40 et d’un peloton de trois chars légers L3-35. La compagnie dispose en outre d’un canon anti-char de 47mm. Ce qui donne ça.
RESUME DE LA PARTIE
Bon rassurez vous, je ne vais pas rentrer dans le détail des mécanismes de jeux pour ce compte rendu, mais juste mettre en exergue les principales actions. De toutes façons le meilleur des rapport de bataille ne pourra jamais complètement retranscrire l’atmosphère si caractéristique qui règne autour d’une table de jeu. En particulier lorsque les décors et les troupes ont été peintes avec soin et passion et que votre adversaire est aussi cordial que fut le mien.
Mise en place.
D’un commun accord, nous décidâmes que l’objectif de la partie serait la possession des trois bâtiments et groupes de bâtiments qui constituaient le centre du village. Le scénario prévoyait en outre que nos forces soient scindées en trois groupes, dont un débutait la partie et les deux autres arriveraient respectivement au tour 3 et 5. Nous divisâmes donc nos armées. Zonza choisit de jouer australien et débuta les hostilités.
Tour 1.
N’ayant que peu de troupes et soucieux de leur protection, Zonza décida de déployer en premier les deux Matilda et la section d’artillerie. Pour ma part je choisis de débuter la partie avec mon infanterie. Pour nous deux ce premier tour consista en une approche rapide du village.
Tour 2.
Ce deuxième tour ressembla presque fidèlement au premier. Les italiens traversaient rapidement le découvert de manière à atteindre au plus vite l’abri du village et investir les premiers les bâtiments déserts. Les matilda quant à eux se déployaient aux abords du village pour sécuriser le périmètre. Mon canon AC en profita pour ouvrir vainement le feu sur le premier char aperçu. Ce dernier riposta sans grand succès. Les cibles étaient encore trop éloignées.
Tour 3.
Les premiers renforts faisaient leur entrée. Les australiens firent entrer leur portee et l’automitrailleuse. Les italiens reçurent le soutien des deux M13-40. Les fantassins italiens se ruèrent à l’intérieur du village malgré les premières pertes dues aux mitrailleuses des matilda et au tir d’artillerie heureusement imprécis. Le duel entre le canon antichar italien et le matilda se poursuivit sans grand succès. Enfin les nouveaux arrivants des deux camps se portèrent prestement au soutien des troupes déjà engagées.
Tour 4.
Les fantassins italiens étaient désormais solidement retranchés dans l’intégralité des trois objectifs. L’un des M13-40 se plaça à l’affût dans le village prés à contrer l’éventuel débordement du Matilda. pendant ce temps le second M13-40 manoeuvrait sur « les flancs »de l’autre char lourd anglais afin de bénéficier d’une position plus favorable dans son duel de char; appuyé pendant son approche par un nouveau tir du canon AC de 47mm. Malgré leurs efforts communs ils ne parvinrent ni l’un ni l’autre à abattre le monstre de métal britannique. Les tirs ricochant littéralement sur son blindage. Le matilda de son côté tenta d’intercepter en vain son assaillant puis commanda un tir d’artillerie afin d’abattre le char italien. Ce dernier fut touché par les éclats mais point détruit.
Tour 5.
Les derniers renforts faisaient leur entrée. Les fantassins australiens se ruaient maintenant à l’assaut du village, essuyant au passage quelques rafales de bienvenue. les chars légers italiens se dirigeaient plein gaz vers les infortunés Aussies bien décidé à les hacher menue avec leurs mitrailleuses. a l’issue d’un nouveau duel, le matilda se débarrassa finalement du téméraire char italien. Le portee fut à son tour immobilisé par des tirs de l’infanterie italienne venant du village.
Tour 6.
Les australiens étaient désormais sous un véritable déluge de feu subissant les tirs combinés du mortier de 81mm, des armes de bord des tankettes et des soldats retranchés dans les bâtiments. Ces derniers subirent également quelques pertes dues au mitraillage des véhicules britanniques et des tirs d’artillerie. Mais le couvert des bâtisses fut globalement salutaire aux troupes du Duce. Le M13-40 survivant fut immobilisé par le tir du second matilda, mais l’équipage tint bon et n’abandonna pas son poste. La partie s’acheva donc sur ce tour et sur une situation nettement à l’avantage des italiens.
CONCLUSION
Ce fut une excellente bataille, jouée avec un grand fair-play. La méconnaissance du matériel britannique et en particulier des capacités de l’armement à sa disposition fut indubitablement un handicap majeur pour les choix tactiques de mon adversaire. Ajouté à cela le fait que ce soit pour lui une partie d’apprentissage, je trouve qu’il s’en ai plus qu’honorablement tiré. Moi, en tous cas je me suis régalé.
Quand tu veux pour une nouvelle partie, l’ami Zonza!!
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Quel plaisir de voir ces jolis matériels sur un décor approprié ! : )
Merci Marcur. J’avoue être assez satisfait du rendu final de l’ensemble.
Même si je n’ai pas eu le temps de finir convenablement les véhicules avant la partie.